Instit à L'Estaque
Janvier 1978, j'ai 19 ans et des "briquettes".
Étudiante en première année du DEUG de Sciences Naturelles à Saint Jérôme (aujourd'hui on dit SVT) je venais de passer les épreuves de fin de premier semestre.
J'avais renoncé à devenir instit, le concours d'entrée à l'école Normale étant trop difficile. Beaucoup de candidats et très peu d'élus!
Prof de sciences pourquoi pas...
Et j'aimais beaucoup la biologie et la géologie.
Une cousine de mon père, Joséphine, prof de philosophie au CFP de Toulouse me suggéra, lors d'un dîner, de tenter ma chance dans le privé.
Pour faire plaisir à mon père j'accepte sa proposition et je prends contact, quelques jours plus tard, avec le directeur diocésain.
Le grand chef des écoles privées de Marseille.
Entretien
Grosse angoisse devant ce monsieur imposant et assez autoritaire.
Un notable et une jeune fille de 19 ans en tête à tête.
Après une trentaine de minutes à me faire cuisiner, il me propose de la plus simple des manières, un job!
Mes années en tant que monitrice de colonies de vacances ont joué grandement en ma faveur. Les enfants j'avais l'habitude mais j'allais vite constater que c'était loin d'être suffisant!
Trouver des instits remplaçants était vraiment urgent, pour le directeur diocésain. Voilà pourquoi il a été aussi insistant.
"Si vous acceptez, vous commencez demain à l'école Saint Joseph à l'Estaque. En moyenne section de maternelle."
Et j'ai dit OUI sans en parler à personne, ma première décision d'adulte affranchie de l'autorité de ses parents.
Je ne vous raconte pas dans quel état j'ai fait la route La Joliette Les Chartreux...
Et la tête de ma famille quand je leur ai annoncé la grande nouvelle!
C'est comme ça que ma grande histoire d'amour avec les salles de classe, les trousses, les beaux crayons et... les enfants a commencé.
Suite à venir 😉
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