Absence
Mai 2023
Un extrait de John IRVING:
"Quand meurt, de façon inattendue, une personne aimée, on ne la perd pas tout en bloc; on la perd par petits morceaux, et ça peut durer très longtemps. Ses lettres qui n’arrivent plus, son parfum qui s’efface sur les oreillers et sur les vêtements. Progressivement, on additionne les pièces manquantes."
Je ne pensais pas écrire un jour sur le deuil, la perte, l’absence. Et voilà, c'est arrivé. Mon père s'en est allé.
J'ai tout lu de John Irving. J’ignorais qu'il avait écrit ce texte. Je le trouve vraiment très beau.
Vivre la perte d’un être aimé et puis essayer de trouver les mots justes pour en parler c'est une sorte de thérapie.
J'ai beaucoup écrit sur mon père, il adorait ça. Entre lui et moi.
Mais dans la lettre qu'il a laissée, bien cachée, il nous a demandé de rester discrets. Il est parti sur la pointe des pieds.
Pas de fleurs, pas de luxe, pas d’oraison funèbre. Je le savais déjà.
Il a toujours eu en horreur l’hypocrisie des funérailles et des mots convenus.
Il m'avait déjà fait ses recommandations il y a longtemps, en tête à tête dans ma polo verte, à la gare de Narbonne. On attendait ma fille qui arrivait de Paris. Un de ces moments de communion parfaite entre père et fille à se parler cash.
Il a précisé : Pas de "blabla"...
Et maintenant je regrette de l'avoir écouté.
Les cérémonies sont pour ceux qui restent. Ces courts instants où l'on dit des mots choisis avec soin, des mots qui font sourire ou pleurer. Ça réchauffe les cœurs meurtris.
Il méritait tellement d'être célébré...
Ses mails me manquent. Ils commençaient tous par "A ma fille adorée".
Je les ai précieusement gardés.
Je n’entends plus sa voix. Plus de bavardages, ni de regards échangés.
Plus de câlins de "bûcheron", plus de petits cadeaux choisis avec délicatesse.
Son côté "rugueux" au cœur tendre me manque. Il va falloir s'habituer à vivre sans.
J’aurais dû être "prête", mais franchement, on n’est jamais prêt.
Je me suis mise en retrait pendant quelques mois.
Je ne pouvais plus sourire, ni parler, ni photographier.
Je me sentais vidée.
Peu à peu on s’habitue, on compose.
On ne dit plus Papa.
Quel bel hommage à Lice ❤️❤️❤️
RépondreSupprimerMerci ma cousine chérie ♡
SupprimerToute mes condoléances et tu as écris un magnifique hommage !
RépondreSupprimer♡♡♡
SupprimerDominique Cormier, très beau msg d’amour pour ton papa 🥰😇
RépondreSupprimerMarie je suis en larmes ….tes textes sont toujours très d’un niveau très élevé en ÉMOTIONS… mais alors celui-là ….Quel bel hommage à ton papa …Je me Permets de te présenter toutes mes condoléances…
RépondreSupprimerNe garde pas le regret de n ´avoir pas fais de grandes funérailles…Tu as respecté son choix et comme tu le fais si bien par le biais de l’écriture tu lui rends hommage à chaque ligne sur tu écris à chaque photo que tu prends ….
Merci Marie pour tes mots j’aurai tant aimé garder une lettre cachée de mon père … il s’en est allé il y’a un an pile et ….le 5 octobre ça va faire un an que nous lui avons dit Adesias Papé …… Rn l’église de Carry .. Village de « rupins »mais là où il a vécu ses plus belles années ….J’ai les larmes qui coulent qui m’empêchent de voir ce que je t’écris…
Bises Kiki
Merci ma Kiki Comme je le pense depuis longtemps on ne comprend la douleur des autres que lorsque soi-même on la prend en plein visage Merci pour tes mots qui me réconfortent Grâce à toi je commence ma journée avec le cœur plus léger ❤️
SupprimerTellement vrai. Je te comprends si bien , on n'est jamais "prêt" à cette terrible absence, ce manque... Continuer à parler de lui c'est le garder présent ✨
RépondreSupprimerTu as tout à fait raison Je parle de lui et il est là ♡ Merci beaucoup...
SupprimerMagnifique hommage à votre papa qu’il repose en paix.
RépondreSupprimerUn grand merci ♡ C'était vraiment un homme "bon" Il me manque...
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