Et la fête continue



Ça commence avec un drame, l’effondrement de deux immeubles vétustes rue d'Aubagne au cœur de Marseille. 
Des images de la vraie vie quand celle-ci tourne à la catastrophe.
Bruits effrayants, poussière et triste réalité: huit personnes ensevelies sous des tonnes de gravats. Huit morts...

Et puis on passe dans la fiction. La fine équipe rapplique, Ariane, Jean-Pierre et Gérard, les piliers. Ça sent bon Marseille, leur ville et la mienne aussi. 
Depuis que j'habite loin de la cité phocéenne j’ai perdu tout sens critique. Quand on est loin des êtres aimés on réalise à quel point on les chérit. 
Je chéris Marseille. Je l’aime tellement fort que ça frise le ridicule. "Sans déconner" (c'est du marseillais).

Je ne vous raconterai pas le film, ce serait vous priver de la surprise si vous allez le voir.

Je vais seulement vous dire mon ressenti. Les yeux rivés sur l’écran j’avais envie de ralentir l’image. L'impression de faire partie du casting, de marcher dans les rues avec eux, de rôder ensemble au marché de la rue Longue des Capucins et d'entendre la voix de mes potes de Marseille. 


Il y a des histoires d’amour, de belles personnes, des slogans politiques et de l’espoir. 
Oui Robert nous embarque dans ses rêves d’un monde plus juste et plus fraternel. Moi je le suis, sans hésiter. 



Il y a Gérard... mon chouchou dans ce film. 
Un acteur? A vrai dire on l'imagine très bien vivre comme ça,  brut de décoffrage. On a l’impression qu'il joue son propre rôle. Il m’a fait rire. Franchement. La scène du bain de pieds dans le salon, épique! 





Il y a cette scène qui m’a beaucoup émue. Un amour naissant à leur âge (le mien) c'est beau!

    Il y a Ariane et Jean-Pierre, toujours aussi justes.


Et puis il y a cet appartement dans lequel ils ont tourné. Sur le Vieux Port. Peut-être même est-ce leur appartement?
Mais peu importe. Depuis le balcon je vois le quai de Rive-Neuve, mon QG quand je descends en ville (ça aussi c'est marseillais). Je vois le Beau Rivage, un de mes cafés préférés et j'aperçois la rue de mon père à portée de main. Rue Fort-Notre-Dame.
Là on m’a perdue. Impossible de retenir mes larmes, d’ailleurs je les ai laissées couler. 




Oui Robert Guédiguian sait appuyer là où ça fait mal. Les parents qui disparaissent parce que c'est dans l’ordre des choses, les enfants qui n’en sont plus et le temps qui s’effiloche. La vie quoi!




Il y a le dernier plan, la cérémonie pour les victimes de la rue d'Aubagne. Avec les conseils d'un père à sa fille qui doit prendre la parole devant tout le monde. 
"Trouve une forme spectaculaire à ton discours, trouve une forme qui fasse rire ou qui intrigue"

Elle a trouvé! Ses mots dans le porte-voix, ni trop forts, ni pas assez, des mots qui te donnent des frissons. C'était beau!
Les acteurs à la hauteur du discours, tous excellents.

Robert Guédiguian et sa tribu ont rendu hommage à Simona, Marie-Emmanuelle, Fabien, Chérif, Niasse, Ouloume, Taher et Julien de la plus jolie des manières.



Souhaitons que les "gens de pouvoir", maires, ministres et tutti quanti, mettent tout en œuvre pour que ce drame ne se reproduise plus.

Mais... 

Et oui, la fête continue ♡

Commentaires

  1. Geo Gabian21/11/23

    Je l'ai vu 2 fois pour mieux le déguster et en saisir tous les petits détails, c'est encore mieux la 2ème fois !

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  2. Anonyme22/11/23

    Très joli texte ! Plein d’émotions Faby 🫶

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  3. Anonyme9/1/24

    excellent

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