Mais cassez-vous!
ÉTÉ 2020
Bonjour tout le monde. Le mois d'août s’achève et, pour une fois, je ne suis pas triste. Pourtant vous savez à quel point j’aime l’été. Cette année fut un "crû" particulier, le millésime COVID. De loin, l’été le moins fun que j’ai connu. On rêve tous de tranquillité, on ne veut plus voir personne et surtout pas les "cafards" qui ont envahi le village et ses alentours depuis le début de cette épidémie meurtrière.
Depuis début juillet, les "assholes" (pour les non-anglophiles les trous du cul) qui d’ordinaire allaient traîner leurs tongs en Grèce ou Espagne, ont élu domicile dans le Sud de la France, de Marseille à Rosas en passant par Peyriac-de-Mer. Hélas, certains se sont comportés comme des malotrus, des vilaines personnes que tu as envie de chasser hors de ta vue, des abrutis pour être clair. Je vous explique et vous me direz si j'ai tort ou raison. Je compte sur vous!
La nature a pris ses aises pendant le confinement. Les bébés flamants sont trois fois plus nombreux que l’année dernière. C’est plutôt une bonne nouvelle! Du coup, l’arrivée des beaufs irrespectueux et mal élevés nous a choqués. Et des filous en plus, ils savent qu'ils sont hors-la-loi mais ils te regardent dans le blanc des yeux, même pas peur !
1- Les photographes, les pro'
Ils "shootent" les flamants, assis sur les plantes semi grasses du bord de la saline, ils prennent des photos. Au demeurant, rien de choquant. Sauf que... Ça se mouche et ça jette son kleenex dans les herbes. Ça ne prend pas des photos, ça canarde avec des appareils que même les professionnels de l’image n’ont pas. Comme si le destin de l’humanité était en jeu! Ça te regarde méchamment parce que tu oses t’approcher d’eux. "Ciel mes flamants"!!! Mais toi tu es juste sur le chemin et tu vas chez le primeur acheter tes tomates. Une énorme envie de leur mettre ton poing dans la gueule te submerge. Mais tu te tais, tu essaies de te contenir. Tu as de l’éducation, tout de même... Comme me répète souvent mon homme "Tu n’es plus à l’école".
Donc je trace... en levant les yeux au ciel et en soupirant comme une mamie grincheuse!
2- Les randonneurs insupportables
Je les dé-tes-te vraiment! Pourtant je marche aussi et j'aime ça. Ces soit-disant marcheurs ne portent pas de tongs mais des chaussures de randonnée, des vraies de vraies, et des bâtons qui font clic-clic sur les pavés.Tu les repères au son, parce que le randonneur insupportable se déplace en troupeau. Ça n’aime ni le silence ni la solitude les marcheurs du dimanche. Quand ils passent dans ma rue ils font immanquablement une pause. Un coup d’œil à mes fenêtres et à mes pots de fleurs. Et ils se penchent bien profond, au point de frôler ma moustiquaire. Bref, ils sont dans ma cuisine.... Mon cher et tendre dit "VOUS VOULEZ ENTRER"? En fait il crie pour qu’on l’entende!
Faut pas déconner tout de même!
La cerise sur le gâteau, la poubelle. Elle est cachée derrière un petit portillon de bois
Pour faire joli! La poubelle les passionne... Ils ouvrent et ils découvrent le magnifique container gris souris. Bien sûr ils en profitent pour jeter un coup d’oeil dans la cour des voisins. Pourquoi se gêner. Ils échangent quelques paroles du genre C’est sympa ces petites rues. Il est très joli ce village! Tu crois qu’on habite ici pourquoi, banane!
Et ils repartent en faisant clic-clip d'un pas alerte et guilleret.
Je les hais!
3- Les écolos en camping-car
Ce sont les spécialistes en GPS. Attendez! Ils sont partout, surtout où c'est interdit. Ecolos, les camping-caristes? Que nenni. Pollueurs avec leurs engins qui te crachent du CO2 en pleine poire, toi qui roules à velo ou qui circules à pied. Quant à leur GPS, la vilaine madame qui leur indique le chemin les emmène à tous les coups dans les petites ruelles bien étroites du Cœur du village. Chez moi. J’en ai croisé un, rue Villeneuve, coincé entre le panneau sens unique et les jardinières de ma copine Ully.
- Madame par où pensez-vous que je puisse passer?
- J’ai envie de vous dire, quelle idée de vous engager par ici?
- C’est mon GPS!
- Votre GPS, mais monsieur et vos neurones, c’est utile de les faire fonctionner parfois. Un peu de bon sens, quand même! Faites juste marche arrière et allez vous stationner AU PARKING! Ensuite vous revenez vous promener A PIED. OK?
J’essaie de jouer la dérision mais je ne ris pas, non, je suis très triste. Et en colère. Où sont passées les vraies valeurs, le b-a-ba des bonnes manières juste pour vivre tous en harmonie avec notre environnement? Je n’ai rien contre les touristes, moi-même je l’ai été longtemps. Mais je respectais les règles tout simplement. Les visiteurs qui sont scotchés devant la beauté du site je leur parle, je les renseigne , je les bichonne même. Avant d'y habiter j’aimais la vie du village l’été. On se serait crû à Aubagne, au début du XXème siècle avec Marcel et Lili, Augustine et Joseph. Le rêve intégral.
Mes anecdotes je vous les raconte au second degré bien sûr mais j’insiste et j’aimerais mettre le doigt sur les incivilités que nous subissons. Je voudrais être entendue par tous et par les élus si toutefois notre vie les intéresse... Et puis j’aime m’exprimer, vous faire sourire, et partager avec vous ma mauvaise humeur. On partage tout avec les amis, les bonheurs et les petits chagrins.
Voici la triste réalité. Des masques, des lingettes, des couches de bébés, des tubes de pommade vides, des tongs décédées, le tout négligemment jeté sur le bord des chemins. Jusque dans les salines! Comment ne pas s’énerver?
Je vous laisse mes amis. J’aime les gens, trop parfois... J’adore parler, échanger mais essentiellement avec des personnes sympathiques et éduquées. Ceux qui respectent cet environnement magnifique, ce site protégé et entretenu par le parc naturel régional de la Narbonnaise.
Comprenez pourquoi j’invitais ces gangsters à "se casser."
Bizzzzzz 💋





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Cest bien écrit et tellement ça pour certains :-)
RépondreSupprimerHeureusement la plupart sont très sympathiques ♡ Merci pour le commentaire JL J’apprécie!
SupprimerY a en effet de quoi être bien énervée par toutes ces incivilités !
RépondreSupprimerHello, hello, même constat déjà évoqué ensemble... j'avais eu l'utopie de croire en une prise de conscience de l'humain pendant le confinement qui apporterai des changements de comportement à l'égard de l'environnement au sens large (humain, naturel, urbain) mais ce type de changement tu sais, le comportemental, ne s'opère pas en quelques jours de quarantaine... voire s'opère-t-il sur des personnes si peu éveillées ? Je crois encore à l'humain, à l’extrême lenteur du changement, à l'avènement d'un monde meilleur et respectueux... par les générations qui nous suivent, celles qui auront eu la chance d'avoir des éducateurs un peu comme toi, Marie-Lise, car ceux-là sont sensibles et entendent la nature le réclamer à grand cris silencieux... Je t'embrasse... Très joli blog, by the way... comme tes clichés si poétiques
RépondreSupprimerFab
de Marseille et d'ailleurs
Tu as raison, il faut rester positif ♡ Merci beaucoup pour tes "mots doux"
SupprimerHa ha les touristes une longue histoire. Les quelques années que j'ai vécues en Vendée, les périodes de vacances étaient quasiment une hantise pour moi. En rang par 4 sur les petits chemins de randonnée sur la côte, nous en face, pas un seul ne va se déplacer, nous sommes obligés de nous décaler pour laisser passer ces "messieurs-dames" et que dire de ceux qui pratiquent le vélo lors de cette période, des malapris qui foncent en groupe tête baissée, vous crient dessus, si jamais vous avez l'audace d'emporter sur la poste cyclable, quand eux ne respectent pas les stops et autres obligations...
RépondreSupprimerJe suis beaucoup mieux dans ma campagne où je vais me balader à pied seule pour profiter au maximum de mon environnement et explorer où je veux et ça tant que je vais pourvoir, l'âge avance...
Bises Marie-Lise.
La petite bretonne
"La terre est bleue comme une orange"je cite Paul Eluard mon poète préféré.
RépondreSupprimerLa terre est notre seule maison,il n'y a pas de plan B.
Si chacun ne fait pas attention à son petit niveau,quel avenir ?
«Nous menons une guerre contre la nature. Si nous la gagnons, nous sommes perdus» – Hubert Reeves