Au sujet de l’amour Inconditionnel
Salut les amis,
J’'espère que vous allez bien, d'ailleurs je vous souhaite une bonne année 2025. Si celle-ci n'est pas meilleure que la précédente au moins qu'elle ne soit pas pire!
Après le règne des sapins, bougies et cadeaux, la profusion de foie gras, de chapons et de bûches, c'est janvier, le mois du blanc et des soldes. Je déteste janvier.
Chaque année je traîne avant de décrocher les guirlandes lumineuses et je tarde à ranger la crèche. Ça me fend le cœur... Il faut dire que cette année Noël c'était vraiment la fête avec ma petite tribu au grand complet. J'ai beaucoup regardé les enfants et j'ai peu parlé. Enfin un petit peu quand même! C'était tendre et chaleureux avec évidemment quelques envolées lyriques, des robots en Légo pulvérisés, des séances de trampoline sur les matelas gonflables mais tellement de sourires et d’énergie. Je comprends pourquoi j'ai aimé mon métier à la folie, les enfants c'est l’avenir du monde, c'est eux qui nous permettent de garder l’espoir malgré le chaos. Bref, je les aime tous inconditionnellement!
Amour, amour fou, amour OUF... J’ai beaucoup réfléchi au sens de ce mot universel parce que j'ai vécu des instants de pur bonheur pendant cette parenthèse hors du temps. Quelle chance!
Aimer c'est un privilège ou peut-être un hasard. Le bon timing, un lieu et des personnes. Je ne sais pas. Je cherche... Quel héritage m’a-t-on transmis en ce qui concerne l’amour?
Le parcours de ma famille et la "migration" que l’histoire leur a imposée a beaucoup marqué leurs sensibilités. Grâce à eux je sais ce qu'aimer veut dire. Mon père a été élevé à la dure dans un foyer aimant certes mais où personne ne se faisait la bise. Chez eux, pour les maltais, ces signes d'affection étaient considérés comme de l’indécence. Beaucoup de pudeur. Mon père a beaucoup travaillé, très jeune, mais dès qu'il est devenu papa, à 26 ans, il s'est transformé en "distributeur d’amour inconditionnel". On dit souvent que les enfants reproduisent ce qu'ils ont vécu. Dans son cas ce n'est pas vrai. Il n’avait pas le "mode d'emploi" mais il nous a aimés, mon frère et moi, sans aucune limite. Je suis vraiment reconnaissante et chanceuse d'avoir vécu ça. Avoir usé de malice pour qu'il accepte de me faire goûter ses yaourts, la dernière cuillère bien entendu, la plus précieuse. Parfois j'ai un peu honte, j'ai abusé quand même... Mais non c'était entre lui et moi, c'était tellement bien! Il me manque chaque jour un peu plus.
J'ai beaucoup pensé à lui en regardant mes petits-enfants. Je me suis demandé comment ils se rappelleraient de moi plus tard (ne vous inquiétez pas, je ne suis pas en phase "dépressive stade 4") Est-ce que je les aime assez? Est-ce que je leur montre suffisamment à quel point ils comptent pour moi? J’espère.
PS: Je dédie cette petite bafouille à Nana, notre célèbre vendeuse de poissons du Vieux-Port qui nous manque déjà 🌟
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